Ils sont tombés, les crayons à la main
Au non-de-dieu, ah, Nom de Dieu !
Comment peut-on s’en prendre à des gamins ?
Des grands au coeur plus grand qu’les yeux !
Ils avaient fait de sacrés pieds-de-nez,
Se prétendant bêtes et méchants
Ils avaient su, par l’auto-dérision,
Montrer qu’ils étaient les plus fins.
Ils défendaient les valeurs de la vie
Contre vos haines et vos crachats.
Vous avez tué le peu qui vous restait
Pour espérer mourir humain.
Mais vous les cons, que certains disent fous,
Vous n’aurez pas le dernier mot.
Vous crèverez aux portes des idées :
Il ne restera rien de vous.
Ceux qui lisaient, ceux qui ne lisaient pas,
Sont atterrés, sont orphelins.
Le coeur serré, suivent d’un même pas
Le droit chemin des libertés.
MM 11 janvier 2015